En conclusion, de notre point de vue, les risques liés aux tendances à évolution lente et à très long terme, comme le réchauffement climatique, sont limités étant donné que les contrats de réassurance sous-jacents aux transactions ILS ont généralement une échéance de douze mois. Donc, les dernières découvertes scientifiques qui enrichissent également les modèles de risque peuvent être réévaluées annuellement lors du renouvellement des contrats d’assurance.
«Science vs perception»
Bien que les preuves scientifiques et les données historiques sur la fréquence et le nombre d’ouragans atteignant les côtes soient solides et qu’elles montrent clairement qu’il n’y a pas de tendance à l’augmentation de l’activité des ouragans, la perception du public n’est pas au diapason, ce qui est compréhensible au regard des années 2017, 2018 et 2019.
A la fin août 2019, l’ouragan Dorian devait atteindre la Floride sous la forme d’un ouragan majeur de catégorie 3 ou plus. A compter de 2017, cela aurait fait de Dorian le troisième ouragan majeur en trois ans à atteindre les côtes de la Floride et avec lui bien sûr, des dommages et des pertes d’assurances importants. Bien que l’ouragan Dorian ait modifié sa trajectoire vers le nord-ouest et qu’il n’ait pas atteint le continent par la Floride, il est compréhensible que le public pense que chaque année sera marquée par un ouragan du type Irma, Michael ou Dorian. «La perception, c’est la réalité». La couverture médiatique des ouragans aujourd’hui commence bien avant qu’ils n’approchent les côtes, avec des mises à jour fréquentes, et parfois une couverture 24 h/24, 7 j/7 des évènements.